Bientôt les grandes vacances. A la pause café au boulot, les gens vont se demander entre eux où ils partent en vacances. Et certains répondront : "Au Club Med". Au Club Med, c'est tout. Sans préciser de réelle destination. C'est complètement inutile, puisque que vous alliez en Tunisie ou au Mexique, vous serez cloîtré dans un camp de vacances dont vous ne sortirez pas. Oui, je sais qu'il y a des excursions, mais combien de personnes les font, ces excursions ? La majorité préfère rester au bord de la piscine à boire des cocktails servis par des employés déguisés en locaux. Ils sont là pour se reposer, pas pour crapahuter sous le soleil pour aller visiter une vieille ruine. Et puis c'est cher, le Club Med, alors il faut en avoir pour son argent : manger le plus possible au buffet libre, participer au maximum d'activités... En plus, hors du camp, il y a des étrangers plus ou moins sales, qui ne pensent qu'à arnaquer le touriste, c'est bien connu. Mieux vaut rester entre soi. Traverser l'océan pour aller jouer au volley sur une plage avec un cadre parisien ou un avocat japonais, il faut qu'on m'explique l'intérêt.
"Ah mais il y a le Mini Club !" me rétorquera-t-on. Ben oui, le Mini Club. Vous y laissez vos enfants et vous en êtes débarrassés jusqu'au soir, l'heure d'aller bâfrer au buffet libre avant d'aller faire tourner la serviette lors de la grande soirée karaoké. Moi, quand je pars en voyage avec mes enfants, c'est plutôt pour profiter d'eux le plus possible, faire ce que je n'ai pas le temps de faire avec eux lorsque je travaille, leur faire découvrir des choses, comme le mode de vie des habitants du pays dans lequel je me trouve. Je ne les considère pas comme des boulets qui m'empêchent d'aller faire mon cours d'aquagym (en même temps, les boulets, ça flotte mal). Je reconnais un côté pratique au Mini Club, c'est que les enfants y sont formatés par les fameux GO. Plus tard ils feront comme Papa/Maman, ils iront passer leurs vacances au Club, et ça sera très bien pour eux, puisqu'ils n'auront rien connu d'autre.
